Le rythme polynésien Ch.1 : Les douanes
Après quelques jours à San Francisco, ça commence...Tahiti...
On arrive de nuit, enfin presque. Le soleil se lève à peine et on aperçoit progressivement les premières lumières des pistes d'atterrissage. On sort, on se rend rapidement compte qu'on n'a pas affaire avec le genre d'aéroport international dont on est habitué de visiter. Il ne faudrait pas le comparer à Charles de Gaule ou NY Kennedy. On va plutôt dire qu'il servait bien sa cause dans les années du Club Med.
Puis, on se fait ensuite intercepter par les douanes. Clairement, il ne fallait pas venir en Polynésie qu'avec un billet aller-simple...
Les douanes françaises
Avec quelle compagnie aérienne repartez-vous ?
Comment, vous n'avez pas de billet de retour ? Expliquez-moi alors comment vous voyagez.
Du coup, vous comptez rester ici combien de temps ?
Vous savez qu'après 90 jours passés en Polynésie vous êtes soumis de quitter le territoire?
Quelle est la date exacte de votre départ ?
On a rapidement compris qu'on avait affaire à un douanier français qui tenait mordicus à faire respecter les lois frontalières avec nous.
Ici, à Tahiti, on les appelle les Franis, les Français qui viennent profiter du soleil avec un mandat de 3 mois de travail. Ils peuvent travailler pour les douanes, la gendarmerie et autres. Ils sont reconnus pour ne pas être trop doux avec les locaux et surtout ne semblent pas comprendre que Tahiti, bien, ce n'est pas la France en tous les points. Ici, pas besoin de l'armée dans les rues avec les carabines qui effraie tout le monde.
Bref, entre le Frani et nous .... le courant, clairement, ne passait pas. Il n'en fallait pas plus pour qu'on se fasse diriger vers le chef douanier. C'est là que, maudit...
Chef, un cas spécial ici, ils n'ont pas de retour ces québécois...
Maudite ***de, bon, à quoi on aura le droit là.
C'est tout ? Vous repartez comment, par la mer?
Bon et bien, inscrivez sur votre fiche d'immigration le nom du bateau et le # avec lequel on peut vous rejoindre s'il arrive quoi que ce soit... Merci, Nana
Eh Ouais...
Lundi matin 5AM, peut-être que l'heure nous a aidés. Chose certaine, on n'a ni payé de caution ni été forcés à prendre un billet d'avion pour quitter. Le chef douanier avec lequel on a été dirigé, est en fait un douanier polynésien ou un demi. Un des deux, papa ou maman, venait d'une île près d'ici. Le rythme, la compréhension et la flexibilité de ce monsieur fait parfaite opposition à l'autre qui était plutôt... rigide, inflexible et droit.
Est-ce qu'on a eu un passe-droit? Oui !
Est-ce qu'on savait à l'avance qu'on n'avait pas le droit de venir avec un allez-simple? On ne sait pas tant qu'on n'a pas essayé hein!
Dans tous les cas, Janie et moi on croit qu'il faut toujours croire en la bonté humaine et on garde espoir que ça nous rapportera au final. Parce que jusqu'à maintenant, nous avons su profiter d'un nombre impressionnant d'opportunités.
On restera toujours optimistes parce qu'on sait qu'on aura la capacité de toujours regarder droit devant malgré tout ce qui nous retient derrière.
- Pierre-Alexandre
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#2explorateurs
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